Que sont-ils devenus ? Retour sur Dynamixyz

Visages 3D : les studios plébiscitent Dynamixyz

Que sont-ils devenus ?
26/05/2021

Quel est le point commun entre les jeux vidéo GTA, Assassin’s Creed, ou les films de la série Avengers ? Ils sont tous passés entre les mains des équipes Dynamixyz de Gaspard Breton, à Cesson-Sévigné. Installée dans le top 3 mondial, la société a su prendre sa place dans le secteur de l’animation 3D et a aujourd’hui de belles perspectives. Retour sur le développement d’un ex-résident de pépinières.

Après 10 ans de recherche et d’investissements, Dynamixyz est créée en 2010. Basée à Rennes, la société est spécialisée dans l’analyse et la synthèse de visages 3D de haute qualité pour les studios d’animation. Grâce à des systèmes de caméras synchronisées, montées sur la tête, la société réalise une analyse très fine des mouvements et expressions du visage d’acteurs. Une recette qui permet d’animer des visages 3D au plus proche du réel. Le système repose principalement sur du machine learning (la machine apprend ce qu’est un visage pour mieux l’analyser et automatiser le traitement des prises de vue) et cette particularité fait gagner du temps aux studios. « Nos systèmes sont très prisés car ils permettent de produire des centaines de secondes dès la fin de la journée de tournage, contre 3 à 5 secondes si cela était fait à la main », confie Gaspard Breton, le dirigeant. Une technologie que l’on retrouve notamment dans des jeux vidéo, certaines séries Netflix ou des films comme les Avengers.

Avant son développement international il y a quelques années, Dynamixyz a été épaulée dans un premier temps par Rennes Métropole : « nous sommes très reconnaissants envers la Métropole, nous n’y connaissions pas grand-chose et nous avons été accompagnés dans tous les aspects de l’entrepreneuriat. La France est un pays fertile dont les instances sont très à l’écoute des créateurs d’entreprises ».

Grandir en pépinière d’entreprises

Directement hébergée après sa création au sein de l’ancienne pépinière d’entreprises de Rennes Métropole « Le gallium », la société y restera 7 ans. Puis les équipes s’installent de façon transitoire au Digital Square, gérée par Citédia, toujours à Cesson-Sévigné, durant 1 an et demi. « Nous avons passé de très bons moments dans ces locaux. Ils étaient neufs, sécurisés et adaptés à nos besoins, notamment pour recevoir nos clients. Nous nous sommes sentis vraiment considérés par les élus et notre travail fut plus facile », explique Gaspard Breton.

© Bones
©Bones

Au-delà des locaux, les interactions avec les autres résidents et l’accompagnement par les équipes de Citédia ont été des points positifs soulignés par l’équipe Dynamixyz. « Aujourd’hui, nous sommes dans des locaux magnifiques mais il nous manque les échanges que nous avions au quotidien au sein de la pépinière. Et les équipes sur place, au-delà de créer des liens et de faire vivre le bâtiment, apportent un réel plus dans l’accompagnement des start-ups notamment sur le plan logistique », regrette le dirigeant.

Du commencement des recherches au top 3 mondial

Dynamixyz vole désormais de ses propres ailes avec ses 20 collaborateurs, et comptabilise une croissance de son chiffre d’affaires de 49 % en 2021. Acteur incontournable du secteur de l’analyse de visage de haute qualité, la société a su faire sa place dans une niche technologique très prisée. Seulement 3 entreprises dans le monde (à Manchester, Los Angeles et Rennes) se disputent un marché qui croit de 20 à 40 % par an. Lorsqu’on pose la question des perspectives de Dynamixyz à son dirigeant, ce dernier reste très optimiste : « nos perspectives sont excellentes, nous sommes aujourd’hui plébiscités dans le monde entier. Cependant, dans un secteur comme le nôtre, il n’y a pas de place à l’erreur et il n’est pas question de se reposer sur nos lauriers. Nos 5 premières années ont été compliquées car il fallait gagner la confiance du marché. Aujourd’hui c’est chose faite, notamment grâce à notre travail mais aussi grâce à ceux qui nous ont accompagnés. Maintenant, garder notre place n’est pas une pression mais plutôt une excitation de tous les jours », conclut Gaspard Breton.

 

Article rédigé par Exergue Conseil