3 questions à…Bruno Mottet

Un entrepreneur qui déborde d’énergie !

3 questions à...
24/09/2020

Multi-entrepreneur, Bruno Mottet, l’un des co-fondateurs de SWEETCH Energy, nous livre son parcours. Une rencontre passionnante !

Bonjour Bruno, pour débuter, peux-tu nous présenter SWEETCH Energy et sa genèse ?

SWEETCH Energy est une start-up rennaise née de l’envie de quatre amis de travailler ensemble. Nous avions tous de belles expériences, connu l’entrepreneuriat pour certains, et des profils très complémentaires : directeur administratif et financier, ancien patron d’un fonds d’investissement, un ingénieur, et moi-même (profil scientifique et multi-entrepreneur). A 50 ans, nous voulions construire ensemble un projet avec du sens, une start-up engagée dans les défis d’aujourd’hui, dans les secteurs de l’eau, de l’énergie et de l’environnement.

Il nous fallait alors trouver une technologie innovante. Et il y en avait beaucoup dans les laboratoires mais ceux-ci ne parvenaient pas à avoir une réflexion sur les débouchés industriels, à transformer une avancée scientifique en business.

Avec nos expériences respectives, notre point fort se trouvait ici : partir de la science pour créer une passerelle vers l’industrie, en maîtrisant la création de start-up (concours, levée de fonds, différentes étapes de maturation…).

C’est dans ce contexte qu’a été créé il y a 3 ans SWEETCH Energy. Notre activité en deux mots : le contact de l’eau de mer à l’eau douce provoque une réaction physique qui produit de l’énergie. Notre travail consiste à récupérer cette énergie avec une membrane, pour produire de l’électricité 100 % renouvelable et permanente.

Ton parcours a été riche avant SWEETCH Energy, si tu devais le résumer en quelques mots, que dirais-tu ?

Je suis un ingénieur de formation, un véritable scientifique, doublé de compétences entrepreneuriales acquises au fil des années.

J’ai débuté ma carrière à Paris dans la recherche dans un groupe industriel. Puis mes fonctions ont évolué vers la production, puis vers le commerce de produits très techniques. Je suis ensuite rentré en Bretagne pour diriger le développement d’un groupe industriel spécialisé dans les minéraux. Au tournant des années 2000, l’entreprise a été vendue et j’ai décidé de basculer dans l’entrepreneuriat : retour à Paris pour développer un système pour créer des campagnes e-mailing. Précurseur, le succès fut au rendez-vous, l’entreprise franchira même le cap des 100 collaborateurs. J’en garde d’incroyables souvenirs. Et l’expérience fut formatrice, j’y ai appris la gestion d’une entreprise.

En 2005, avec mon associé, nous avons décidé de la vendre à Publicis. Retour en Bretagne pour créer une entreprise de conseil pour les PME. Rapidement, je suis devenu Directeur de la Technopole de Lorient. Mes missions consistaient à accompagner les entreprises dans leur démarrage, dans leur développement, dans leur stratégie, dans leur financement…

Après 5 années, le virus de l’entrepreneuriat a pris le dessus. Et avec trois autres copains, l’aventure SWEET Energy pouvait débuter.

Ton passé à la Technopole de Lorient t’a permis de découvrir le fonctionnement des pépinières, tu as décidé d’héberger SWEET Energy dans celle du Biopôle, située dans la zone de Rennes Atalante Champeaux, pourquoi ce choix ?

Tout d’abord, nous voulions tous nous installer à Rennes qui est un formidable territoire pour entreprendre, avec des entreprises dans la techno et des compétences industrielles. Je me suis rapidement tourné vers le Biopôle qui est une superbe structure, un bâtiment tout neuf, adapté à notre activité : avec des laboratoires pour la recherche et des petits bureaux. Il réunissait tous les ingrédients pour débuter idéalement notre activité. Pour être franc, un laboratoire coûte très cher. Sans le Biopôle, nous n’aurions pas pu nous lancer. Ou alors, dans une autre métropole en France. Mais pour quatre Bretons, ce n’était pas envisageable !

 

Article rédigé par Exergue Conseil