3 questions à Agnès Bouhour Gachet
« Les relations humaines, j’en ai fait mon métier »
Désireuse de donner du sens à son travail et considérant les relations humaines comme une richesse, Agnès Bouhour Gachet est devenue coach et Gestalt-thérapeute, après trois décennies en entreprise. De son changement de carrière à l’entrepreneuriat, rencontre avec une professionnelle fidèle à ses convictions.
Bonjour Agnès, votre carrière professionnelle est très dense, pourriez-vous nous expliquer succinctement votre parcours ?
Effectivement, j’ai beaucoup bougé et changé de métiers ! J’ai d’abord obtenu un DUT Technique de commercialisation et une maîtrise en sciences de gestion à Rennes, la gestion étant un compromis entre le social qui m’attirait énormément et le commercial, beaucoup moins. J’ai ensuite commencé ma carrière dans le marketing et l’accompagnement de créateurs d’entreprises au sein de la CCI de Saint-Nazaire, puis j’ai rejoint celle d’Agen, où j’ai dirigé une école de commerce. Cette expérience m’a permis d’appréhender la formation et de découvrir la relation à l’autre, qui donnait un sens à mon travail et me motivait. Au fil des années, j’ai vu des personnes se réinsérer, trouver un poste, s’en sortir. C’était de belles victoires !
Quel déclic vous a conduit vers l’entrepreneuriat ?
Après plusieurs autres expériences professionnelles, je suis arrivée à Rennes en 2000, pour diriger le service emploi formation de la Chambre Régionale des Métiers. Mon métier laissait une grande part à la réflexion stratégique, mais il me manquait ce côté « humain » qui me plaisait tant. Je ne pouvais pas envisager de terminer ma carrière professionnelle ainsi, j’avais besoin de retrouver des valeurs humaines et du contact. J’ai alors décidé de me lancer dans cette aventure tumultueuse qu’est l’entrepreneuriat, une envie que j’avais depuis très longtemps. J’ai pu bénéficier d’un CIF (Congé Individuel de Formation) et ai été conseillée par un avocat, ainsi que par la CCI et la BGE, sur toute la partie administrative propre à la création d’une entreprise. C’est lors de mes recherches pour construire mon business plan que j’ai découvert les pépinières d’entreprises de Rennes Métropole gérées par Citédia. J’ai rempli le formulaire d’admission sans trop y croire, et j’ai eu l’heureuse surprise d’être acceptée (après passage devant un jury). J’ai intégré la pépinière du Haut-Blosne en septembre, j’apprécie le contact avec les autres résidents, le partage au quotidien avec les dirigeants. J’aime beaucoup cette notion de réseau : pour moi c’est une force d’être groupé.
Et l’accompagnement proposé par la BGE, dans le cadre de ma présence dans la pépinière, me permet d’avoir un regard extérieur sur mon activité. C’est crucial !
Vous avez décidé de devenir Gestalt-thérapeute, en quoi consiste votre activité ?
Depuis 2016, je suis un cycle de formation intense à l’école Gestalt+, à Rennes. Grâce à cette formation, je suis devenue, depuis novembre dernier, coach et thérapeute spécialisée en Gestalt thérapie : une approche qui s’intéresse à l’individu dans ses trois dimensions (corps, cœur, esprit). Concrètement, j’accompagne les personnes, le plus souvent en individuel, sur des problématiques professionnelles définies au départ. Cela peut être un accompagnement de la personne pour un départ en retraite, après un burn out ou encore une médiation entre deux salariés… J’interviens aussi auprès de managers qui doivent s’affirmer dans leur poste ou perfectionner leur mode de management pour mieux respecter l’autre. Enfin, je suis thérapeute auprès de particuliers, pour des cheminements personnels.
Article rédigé par Exergue Conseil